vendredi 7 novembre 2008

Un doigt dans le...

Tamagoshi !!! Qu'est ce que vous croyez !



J'ai l'esprit mal placé ou quoi ?

mercredi 15 octobre 2008

Faut-il s'étonner d'une erreur de justice...

Petit troll...

Voici une news concernant une erreur de justice...

Mais s'agit-il vraiment d'une erreur de justice ?
Il faut recontextualiser... A l'époque des faits, le procureur a demandé à la PJ qui était responsable du meurtre.
Réponse du gendarme ou policer en question :
Ah, ben le coupable, oui, oui, il s'appelle marc... euh marc... marc chose là...

Et voilà comment un innocent peut se retrouver en prison par une incompréhension languagière...

Je propose que l'on révise les dossiers judicières de toutes les personnes au nom tendencieux : Jean-Claude Bidule, Bernard Truc, Thierry Ajmerappelleplus...

(toute référence à des personnages existant ou ayant existé est involontaire)
quoi que... http://www.europe1.fr/Info/Actualite-France/Justice/Marc-Machin-va-bientot-sortir-de-prison/(gid)/164956

mardi 14 octobre 2008

Le phénomène wikipedia

Juste un rapide billet pour m'émerveiller et me réjouir du phénémène Wikipedia... C'est devenu en quelques années un formidable outil d'enseignement, une source d'information relativement fiable et son fonctionnement simple, anarchique, despotique, font que, et je pense que des études sur le sujet, si ce n'est déjà fait, pourraient le prouver, l'information qui y circule est juste dans la plupart des cas, et quand elle ne l'est pas, il y a fort à parier, les probabilités sont fortes que si à un moment une information est partielle, incomplète, ou erronée, à un moment n+1, elle le serons moins !
C'est génial !!!!
Lire à ce propos cette page que j'adore ! Les structures de pouvoir de wikipedia... Dire que je pense que cela pourrait s'appliquer en politique !
Je dis cela parceque je me suis pris au jeu d'éditer, de créer des pages sur wikipedia... Et je deviens victime de phénomènes bizarres... Cette page expose la sociologie de wikipedia.

vendredi 3 octobre 2008

C'est la crise (de rire ?)

Bon... Ben voilà, c'est la crise là. Mais pour qui ? Etait-ce prévisible ? Pour l'instant aucun économiste que j'aie entendu dans les médias classiques n'a répondu clairement à la question. Pourtant, les économistes fondateurs, ceux qui ont conçu cette économie libérale, eux, avaient anticipé ces dérives, de Karl Marx à John Stewart Mill, l'un des piliers de la pensée libérale... Quel que soit le camp, marxisme ou libéralisme, la sagesse leur faisait dire, attention... Que l'économie soit un moyen et non une fin. L'un des fondateurs du libéralisme, Mill, dit, dans un ouvrage qui se veut une référence du libéralisme, Principles of Political Economy - disponible en ligne pour résumer, qu'il faudra à un moment considérer un état de stagnation (grossomodo, il entrevoit la finitude de la croissance économique qui a elle seule ne représente aucun intérêt si elle n'est pas accompagnée des progrès sociaux et moraux que la croissance économique nous a donné les moyens de réaliser).
En somme, les fondateurs du libéralisme sont en même temps les fondateurs des mouvements de décroissance !
La crise économique qui est en train de se produire est donc plutôt une bonne nouvelle, cela veut dire que les voeux des objecteurs de croissance se réalisent (presque, la croissance ralentit en France mais ne recule pas, ce qui serait souhaitable, à mon humble avis), cela signifie également que les prophéties des grands penseurs du système se réalisent également. N'oublions pas nos classiques !
Dans nos sociétés occidentales, le temps de la croissance a assez duré, place maintenant à la récession, qui loin d'être l'enfer promis par les médias et grands économistes dont les intérêts personnels sont totalement en jeu, est un moyen possible de mieux redistribuer les richesses qui sont énormes dans notre société... Bien heureux je suis que le plan Paulson n'ait pas été adopté (quelque part la logique de marché a été respectée), rappelons nous le Crédit Lyonnais... Quand le contribuable paye pour l'hérésie de quelques banquiers douteux. Le miracle du mythe de la croissance infinie est de faire croire au peuple qui travaille que s'il arrête de travailler (dans mon vocable à moi, d'être exploité), il n'y aura plus assez de richesses à se partager... C'est faux puisque les richesses existent déjà... Mais ceux qui les possèdent, au lieu de les partager, font croitre cette richesse déjà immense, en partageant le moins possible, peut-être là est-ce un défaut humain, mais ne met on pas en prison le voleur qui a faim ? Pourquoi ne pas sanctionner de manière un peu plus systématique le riche qui délocalise, qui licencie, qui procède à l'évasion fiscale ? Bref, instaurer des règles dans la jungle financière serait de bon ton, c'est évident, mais comment institutionnalisé ce qui sort de toute institution formelle ? Peut-on considérer que le FMI et la banque mondiale sont des institutions suffisantes pour garantir une finance saine ? Comment légiférer, tout du moins assainir, lorsque l'on a affaire à des entreprises et des capitaux qui ne connaissent pas la notion de frontière ?
Vaste problème... Mais qui a le mérite de poser les bonnes questions, du moins, pour ceux qui réflechissent, les autres ne verront que la crise, la catastrophe promise par des médias inquiets, et on le comprend vu les capitaux possédés par ces mêmes médias, ils risquent de connaître en effet une crise plus importante que le commun des mortels. Quelques animateurs télé risquent de voir leur fiche de paye sérieusement baisser, ce qui serait un moindre mal. Si la rédaction d'un JT de 20h était effectué par des gens tirés au hasard, je peux garantir que son contenu serait bien différent - en mieux ou en pire, je ne sais pas, tout dépendrait du hasard du jury, mais sur le long terme, statistiquement, il me semble que ce ne pourrait pas être pire !!!). Je soumets l'idée à TF1 ?

lundi 29 septembre 2008

Flobots - Handlebars

Self explanatory

samedi 13 septembre 2008

Laïcité positive

Avant de m'emballer sur le sujet, je tiens à préciser que j'ai simplement entendu ce terme, je ne suis pas trop influencé par ce qui se dit dans les médias même si j'en ai déjà entendu trop. Je ne tiens d'ailleurs qu'à parler de l'expression employée, qui est à mon goût très pernicieuse.
Laïcité : La laïcité désigne la séparation du civil et du religieux. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application (source Wikipedia).
Laïcité positive : La laïcité désigne la séparation (positive) du civil et du religieux. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application positive.
Laïcité positive selon les faits : La laïcité désigne le rapprochement (positif) du civil et du religieux. Le principe de rapprochement des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application positive.

Je ne vois absolument pas comment l'adjectif 'positif' désigne l'inverse du nom qu'il qualifie... Ou alors, toutes les dérives sont permises, je peux ainsi appeler un pape un chef ahtée positif. Un communiste est un néolibéral positif, un libéral est socialiste positif... Ah le langage français est utilisé parfois de manière étrange... Que dis-je, positive !!!!

Donc reprenons... Si je veux être logique, la laïcité positive serait l'opposé de la laïcité négative. Or qu'est-ce que la laïcité négative ? L'athéisme ? L'agnotisme ? Ou comment en retournant littéralement un concept en y ajoutant un qualificatif à valeur morale, on pervertit subresptiscement le sens commun. Puisque qu'aux yeux de la république, il existe une laïcité positive, cela sous-entend que les autres laïcités sont négatives... Positif et négatif sont alors des qualificatifs à valeur morale, or il n'existe aucun lien entre laïcité et morale, les concepts sont distincts, mais en introduisant la laïcité positive, tout devient possible. Il ne faudrait pas non plus confondre discrimination positive et laïcité positive... Même si sur le fond il s'agit du même abus de langage. Il paraît clair que la République a utilisé volontairement ce parallèle, sauf que dans le cas présent, laïcité positive n'est pas un oxymore puisque 'laïcité' n'a pas de connotation morale, alors que 'discrimination' se révèle clairement moral.
Nous vivons assurément en France un temps de moralisation de la société, moralisation chrétienne de la société, à l'heure même où les moralisateurs font l'inverse de la morale qu'ils nous prescrivent, mais là je dirai que c'est une constante, un fondement même de la morale (cf Généaologie de la morale, de Nietzche). La morale est un concept que tout pouvoir construit afin d'interdire aux contrepouvoirs en présence ce que lui même se permet. La morale est étroitement liée, dans la société politique, au concept de justice, selon certains auteurs.
Par extrapolation du pseudo-concept de laïcité positive, il faudrait donc condamner les défenseurs de la laïcité entendue comme négative. A l'heure du fichier Edvige, il serait aussi séant de ficher de tels individus, susceptibles de troubler la laïcité positive. Tout se révèle mieux ainsi. Après tout c'est le jeu de la démocratie, un président élu applique le programme pour lequel il a été élu, sauf que, dans le cas présent, le programme en question n'est pas celui qui est appliqué. Ce qui est en train de se passer, c'est que la France devient une Démocratie (?) Chrétienne, en réalité, en pratique. Je m'en fous, je n'ai pas voté pour ça... Mais je ne pense pas que ceux qui ont voté pour aient non plus voté pour ça. Mais il est tellement difficile d'admettre ses erreurs que certains seront prêts à tout pour justifier leur choix. Et alors la démocratie chrétienne déguisée deviendra une véritable valeur morale. Du coup, ce que j'ai pu dire sur l'athéisme militant (nécessaire au fondement de l'athéisme) s'annule. Il nous faudrait, en France, remiliter en faveur de l'athéisme, chose qui n'était plus nécessaire, en France et en France uniquement, depuis la séparation stricte de l'Eglise et de l'Etat. Je contredis en partie un précédent billet qui m'avait été inspiré par un texte assez récent qui postulait que militer pour l'athéisme en France n'était plus nécessaire (chose vraie jusqu'à un certain mois de mai 2007), qu'aujourd'hui, le militantisme athée devait s'exprimer dans des pays comme l'Iran, ou même les Etats-Unis. Je reste de cet avis car l'athéisme en France est à mon avis si ce n'est dominant, tout du moins bien accepté. Maintenant ce qui est remis en question est la laïcité, la morale, et le type de régime politique. Je vous épargne les services publics, l'assurance maladie, le temps de travail, la propriété intellectuelle, les cadeaux fiscaux etc etc etc...
En écrivant les tags de ce billet, je me rends compte de la portée que peut avoir le choix des mots. En mélangeant laïc et positif, on touche à laïcité, à la morale (philosophie), à la société (politique, sociologie). Ce n'est pas du tout anodin, et je pense, ou alors ce serait une grave erreur de communication, que c'est même volontaire.
Voilà mon petit coup de gueule de la soirée... Si pour beaucoup c'est passé comme une lettre à la poste, c'est que la stratégie de communication de l'Etat a fonctionné, sans même que l'on s'en rende compte.
Pour terminer, le président a utilisé, pour expliquer laïcité positive, les termes de laïcité d'ouverture, de dialogue, de tolérance. On peut se préter au même exercice de retournement de sens : laïcité de fermeture, laïcité de non-dialogue, laïcité d'intolérance... Bien loin de la définition de la laïcité stricto-senso.

jeudi 4 septembre 2008

Le cyclone Katarina en quelques chiffres

La saison des cyclones débute (et elle démarre en fanfare, 2 beaux cyclones et un troisième sur l'Atlantique)... L'occasion de faire un petit bilan du fameux Ouragan Katarina qui a frappé la Nouvelle-Orléans le 29 aôut 2005...
Je conseille également l'excellent documentaire Katrina (When the Levees Broke: A Requiem in Four Acts de Spike Lee), qui fait froid dans le dos. Des images bien loin du rêve américain, qui font penser à un pays sous-développé, et pourtant...
Katrina, les indices de la souffrance. (source originale)

Zéro : c’est le nombre de locataires qui ont obtenu des aides sur les 10 millions de dollars du programme fédéral (Road Home Community Development Block Grant) pour l’aide à la reconstruction après le passage de l’ouragan Katrina, contre 116.708 propriétaires.

Zéro : c’est le nombre d’appartements actuellement en construction pour remplacer les 963 logements sociaux précédemment occupés et qui ont été démolis au lotissement St Bernard.

Zéro ; c’est la quantité de données disponibles permettant d’évaluer les performances des écoles privées ("charter schools") financées par des fonds publics à la Nouvelle-Orléans pour les années scolaires 2005-2006 et 2006-2007.

0,008 : c’est le pourcentage de logements en location qui devaient être remis en état et occupés avant août 2008 et dont la restauration est effectivement terminée et qui sont occupés (82 au total sur les 10.000 prévus) .

1 : c’est le rang qu’occupe la Nouvelle-Orléans parmi les grandes villes américaines en matière de pourcentage de logements vides ou en ruines.

1 : c’est le rang qu’occupe la Nouvelle-Orléans parmi les grandes villes américaines pour le nombre de meurtres par tête pour les années 2006 et 2007

4 : c’est le nombre d’arrondissements sur les 13 que compte la Nouvelle-Orléans qui comportent les mêmes risques d’inondation qu’avant Katrina.

10 : c’est le nombre d’appartements qui ont été restaurés à ce jour pour remplacer les 896 appartements autrefois occupés et aujourd’hui détruits de la cité Lafitte.

11 : c’est le pourcentage de familles qui sont retournées habiter dans le quartier Lower Ninth Ward.

17 : c’est le taux d’augmentation des salaires dans le secteur hôtelier et alimentaire depuis le passage de Katrina.

20-25 : c’est le nombre d’années que les spécialistes estiment nécessaires à la reconstruction de la Nouvelle-Orléans si elle se poursuit à cette allure.

25 : c’est le pourcentage d’hôpitaux en moins dans l’agglomération de la Nouvelle-Orléans depuis Katrina.

32 : c’est le pourcentage de quartiers de la ville qui sont habités par moins de la moitié des familles qu’avant Katrina.

36 : c’est le pourcentage de tonnes de fret en moins qui transite par le port de la Nouvelle-Orléans

38 : c’est le pourcentage de lits d’hôpitaux supprimés à la Nouvelle-Orléans depuis Katrina.

40 : c’est le pourcentage d’élèves en moins dans les sections d’éducation spécialisée qui fréquentent les écoles privées financées par les fonds publics par rapport aux écoles publiques traditionnelles.

41 : c’est le nombre d’écoles privées financées par les fonds publics de la Nouvelle-Orléans pour 79 écoles publiques en tout.

43 : c’est le pourcentage de garderies d’enfants qui ont disparu à la Nouvelle-Orléans depuis le cyclone.

46 : c’est le taux d’augmentation des loyers à la Nouvelle-Orléans depuis Katrina.

56 : c’est le pourcentage de lits d’hôpitaux psychiatriques qui ont été supprimés.

80 : c’est le pourcentage d’autobus en moins.

81 : c’est le pourcentage de propriétaires qui n’ont pas reçu des aides suffisantes pour couvrir la totalité des frais de réparation de leur maison

300 : c’est le nombre de troupes de la Garde Nationale qui stationnent encore à la Nouvelle-Orléans

1080 : c’est le nombre de jours que sont restées les troupes de la Garde Nationale à la Nouvelle-Orléans.

1250 : c’est le nombre de chèques pour la première année d’études remis par les fonds sociaux pour les enfants inscrits dans une école privée.

6982 : c’est le nombre de familles qui vivent toujours aux alentours de la Nouvelle-Orléans dans des caravanes fournies par la FEMA (Agence Fédérale des Gestions de situations d’urgence).

8000 : c’est le nombre en moins de logements à loyer modéré promis par le gouvernement fédéral.

10 000 : c’est le nombre de maisons qui ont été détruites à la Nouvelle-Orléans depuis Katrina.

12 000 : c’est le nombre de sans-abri à la Nouvelle-Orléans même après que les camps sous les ponts ont été réinstallés – le double de ce qu’il y avait avant Katrina.

14 000 : c’est le nombre de familles de la région de la Nouvelle-Orléans qui ont été déplacées et dont l’allocation logement à titre exceptionnel expire en mars 2009.

32 000 : c’est le nombre d’enfants qui ne sont pas revenus dans les écoles publiques à la Nouvelle-Orléans, c’est-à-dire que les écoles publiques ont perdu la moitié de leurs effectifs d’avant Katrina.

39.000 : c’est le nombre de propriétaires de maisons en Louisiane qui ont effectué des demandes d’aides fédérales pour la reconstruction ou les réparations et qui n’ont toujours pas reçu d’argent.

45.000 : c’est le nombre d’enfants en moins inscrits dans les services de soins médicaux de Medicaid depuis Katrina.

46000 : c’est le nombre de Noirs qui n’ont pas voté à la Nouvelle-Orléans lors de l’élection du gouverneur en 2007, par rapport à l’élection de 2003.

55.000 : c’est le nombre de logements en moins où est distribué le courrier.

62.000 : c’est le nombre de personnes qui ne sont plus inscrites sur les listes des bénéficiaires des services publics de santé.

71.657 : c’est le nombre de maisons vides, en ruines et inoccupées à la Nouvelle-Orléans aujourd’hui.

124.000 : c’est le nombre de personnes en moins qui travaillent dans l’agglomération de la Nouvelle-Orléans

132.000 : c’est le nombre d’habitants en moins à la Nouvelle-Orléans, selon les estimations de la mairie de la Nouvelle-Orléans qui annonce une population de 321.000 personnes.

214.000 : c’est le nombre d’habitants en moins à la Nouvelle-Orléans, selon le Bureau de Recensement américain pour une population estimée à 239.000 habitants.

453.726 : c’était la population de la Nouvelle-Orléans avant le cyclone.

320 millions : c’est le nombre d’arbres détruits par le cyclone en Louisiane et dans le Mississippi.

368 millions de dollars : c’est le déficit pour l’année 2007 de 5 grands centres hospitaliers de la Nouvelle-Orléans. Les pertes pour 2008, elles, sont estimées à 103 millions de dollars.

1,9 milliards de dollars : c’est l’argent que la FEMA avait promis de verser pour la Nouvelle-Orléans pour les dommages causés par le cyclone et qui n’a toujours pas été versé.

2,6 milliards dollars : c’est l’argent que la FEMA avait promis de verser à l’état de Louisiane pour les dommages causés par le cyclone et qui n’est toujours pas arrivé.

BILL QUIGLEY

Article trouvé sur Le grand soir

vendredi 29 août 2008

Anarchie infantile

Voici une expérience assez instructive sur l'apprentissage... Qui donnerait quelques arguments aux partisans d'une société sans école.
L'expérience simple, il s'agit de mettre dans des écoles éloignées des grands centres urbains un ordinateur. Et de laisser les enfants s'auto-organiser.
Les résultats sont surprenants, puisque les enfants non seulement apprennent à se servir de la machine, mais également à parler anglais.
Et la courbe d'apprentissage est similaire à celle de l'enseignement technologique traditionnel (par un professeur). La condition est que les enfants soient en groupe, pour que le savoir se transmette. De quoi dégraisser le mammouth ;-) Je vais peut-être sous-traiter mon taf à un gamin de 6 ans, contre des sucettes :-)

mercredi 20 août 2008

Discours à l'ONU sur l'environnement stfr

Devoir de mémoire... Il y a 15 ans, une gamine de 14/15 ans clouait le bec aux dirigeants internationaux.

Propaganda

Enervé ce matin... A cause de ça...
Nous sommes manipulés. Tout le monde le sait, jusque là tout va bien...
Quelques multinationales conditionnent nos modes de pensée... Tout le monde le sait, jusque là tout va bien.
Le pouvoir d'achat diminue... Tout le monde le sait, jusque là tout va bien.
Le libéralisme sauvage est à lui seul LA solution à tous nos problèmes... Tout le monde le sait, jusque là tout va bien.
Il y a-t-il une limite à ce 'tout va bien' ? J'ai comme l'impression que tant que nous sommes en vie, tout ira bien. Que finalement rien n'est grave, puisque des entreprises privées travaillent à améliorer nos conditions de vie (discours officiel). Veolia, responsable d'un millième des gaz à effet de serre, nous assure, site internet à l'appui, qu'elle travaille à trouver des sources d'énérgie renouvelables ! Que je suis rassuré ! Merci Veolia de penser à moi...
Ah, au fait, l'eau, tu vas en faire quoi ? ah ok, privatiser bien sûr ! Suis-je bête... Pour mon bien ? ah, merci ! Alleluliah... Alors si je réfléchis bien, je vais payer la décontamination des eaux que tu pollues, puisque Veolia (par exemple) d'un côté est un grand pollueur, et de l'autre, fournit de l'eau potable. La décontamination a un coût et représente de l'investissement en R&D... Qui paye ? ah c'est bibi... Normal... J'imagine que c'est de ma faute si mon atmosphère est polluée. Je suis un vilain mauvais consommateur ! Je me demande même si je ne devrais pas m'auto-emprisonner pour non respect des lois du marché. En effet, dans ma vie, plus d'une fois j'ai donné (gratuitement) des choses, des objets, des idées... J'ai faussé la concurrence en quelque sorte. Je mérite sanction !
La philosophie du don est dépassée, et le donneur aujourd'hui est considéré comme un individu stupide ! En effet, pourquoi donner quand on peut vendre ? L'argumentaire est implacable (dans une logique économique libérale). Pourquoi recevoir (gratuitement) quand on peut acheter ? C'est curieux, dans ce sens, cela marche moins bien, la logique semble tout de suite beaucoup plus tordue ! Comment faire fonctionner une société constituée de personnes qui veulent vendre à tout prix en tirant le meilleur bénéfice, mais ne rien acheter, ou payer le moins cher possible ? Inepte... non ? Donnez moi tout, je vous le revendrai... Ou comment la bataille des idées à la con a été remportée par une poignée de fous dont l'intérêt personnel passe avant l'intérêt général, en toute légalité, avec le soutien médiatique, politique, religieux, et même scientifique adéquats. En dépit du bon sens, évidemment.

samedi 16 août 2008

Inside USA - Noam Chomsky - 20 June 08 Part 1

No comment...

Snoop Dogg Buy My Medicine Ego Trippin

Hommage à Johnny Cash... Par Snoop Dog !!! Surprenant mais sympa. Je connaissais pas Johnny Cash avant d'avoir vu Walk the line, et d'ailleurs j'en connais pas beaucoup plus aujourd'hui, mais bon le film m'a bien plu, bonne musique, bonne ambiance !

Snoop Dogg - My Medicine

Hommage à Johnny Cash... Par Snoop Dog !!! Surprenant mais sympa. Je connaissais pas Johnny Cash avant d'avoir vu Walk the line, et d'ailleurs j'en connais pas beaucoup plus aujourd'hui, mais bon le film m'a bien plu, bonne musique, bonne ambiance !

george benson the greatest love of all

Un grand monsieur du jazz, de la musique populaire aussi. Cette chanson est plus connue chantée par Whytney Houston, mais elle a eu des soucis avec Gainsbourg... Je préfère poster l'original.
La chanson a été écrite pour le film sur Mohammed Ali avec Mohammed Ali (The Greatest). Ensuite question de goût mais les paroles sont magnifiques... ça rejoint mon post sur la philo à l'école, et plein d'autres d'ailleurs !

Les nuits d'une demoiselle

Un peu de légèreté dans ce monde de brutes...
Ah les femmes !
C'est joli dit comme ça non ?

Que c'est bon d'être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l'étoile Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit

Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon

Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l'abricot

Je me fais farcir la mottelette
Je me fais couvrir le rigondonne
Je me fais gonfler la mouflette
Je me fais donner le picotin

Je me fais laminer l'écrevisse
Je me fais foyer le cœur fendu
Je me fais tailler la pelisse
Je me fais planter le mont velu

Je me fais briquer le casse-noisettes
Je me fais mamourer le bibelot
Je me fais sabrer la sucette
Je me fais reluire le berlingot

Je me fais gauler la mignardise
Je me fais rafraîchir le tison
Je me fais grossir la cerise
Je me fais nourrir le hérisson

Je me fais chevaucher la chosette
je me fais chatouiller le bijou
Je me fais bricoler la cliquette
Je me fais gâter le matou

Et vous me demanderez peut-être
Ce que je fais le jour durant
Oh! cela tient en peu de lettres
Le jour , je baise, tout simplement

How Television Works

En anglais...

Sierra Leone's Refugee Allstars - Smile

Some a vampire, Some are hooligans, some are kleptomaniacs... Smile
A rasta never take a part in violency, A rasta never take a part in a criminology...
Bon, l'anglais n'est pas parfait mais l'idée est si profondément juste.

samedi 9 août 2008

Le mythe de la raison

Voici un chapitre bien intéressant découvert au fil des clics. Un philosophe artiste (Hervé Fisher - voir la bio sur son site, mais quelqu'un de bien à priori) se prête au petit jeu de déconstruction des mythes (l'ouvrage s'intitule mythanalyse du futur). Parmi ceux-ci, le mythe de la raison... L'auteur tente de montrer comment la société, l'environnement, peut influencer le raisonnement, et inversement, comment une logique (mathématique par exemple) peut influencer la société. Autrement dit, l'avènement de la raison comme seul critère objectif depuis les Lumières n'est pas différent de toute autre forme de mystification... A lire car je ne vais pas avoir le temps de résumer.

Voici le lien direct vers le chapitre en question.
Et pour l'ouvrage complet, voir la TDM

jeudi 7 août 2008

Noam Chomsky, Inside America

Comme toujours, un point de vue avisé et éclairant sur les élections américaines, plus généralement sur la "démocratie" américaine... Bientôt chez nous (ah zut, c'est fait !)

Snoop Dogg Buy My Medicine

Hommage à Johnny Cash... Par Snoop Dog !!! Surprenant mais sympa. Je connaissais pas Johnny Cash avant d'avoir vu Walk the line, et d'ailleurs j'en connais pas beaucoup plus aujourd'hui, mais bon le film m'a bien plu, bonne musique, bonne ambiance !

dimanche 3 août 2008

On pourra pas dire qu'on aura pas été prévenu...

Tant d'années de recherches pour prouver ce que l'on savait déjà !
Zen, restons zen... Moins de réunions, moins d'embouteillages, une alimentation appropriée à ses besoins, une conduite prudente et raisonnable, éviter les excès passionnels. Dans les journaux, en France, en 1926, conseils de longévité ! Voir ici.
Au passage, ce sont quelques principes de bases de l'ayurveda... Qu'aujourd'hui la médecine occidentale arrive à démontrer assez facilement. Mais tout le monde 'sait' que les orientaux ne sont ni intelligents, ni sages, ni civilisés... La preuve, ils sont pauvres, et ils bossent pas, bref, tous des branleurs ! Ils passent leur journées assis en tailleur. Ah oui, aussi, tous ceux qui pratiquent le yoga font partie d'une secte, c'est évident...

samedi 2 août 2008

Tu seras un homme mon fils - If - Rudyard Kipling (1910) - SI

copier coller de http://www.crescenzo.nom.fr/kipling.html (pardon) - les différentes traductions :
- André Maurois
- Germaine Bernard-Cherchevsky... bon je vais pas toutes mettre non plus !

If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you.
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting.
Or being lied about, don't deal in lies,
Or being hated, don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too wise:

If you can dream -and not make dreams your master
If you can think -and not make thoughts your aim
If you can meet Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools.
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build'em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: "Hold on!"

If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings -nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute,
With sixty seconds' worth of distance run.
Yours is the Earth and everything that's in it,
And -which is more- you'll be a Man, my son!

vendredi 1 août 2008

La philosphie à l'école

Un mouvement associatif né en Belgique se propose et propose dans le cadre scolaire, et hors cadre scolaire, de développer le côté naturellement philosophe des enfants afin d'en faire des êtres plus autonomes.
Je compte tenter de faire du soutien scolaire, dans un autre cadre associatif proche de chez moi, mais en effet, c'est un peu l'idée que je me propose de mettre en pratique... En espérant ne pas me faire trop réprimer par les parents qui eux ne doivent s'attendre qu'à ce que leurs enfants obtiennent de meilleures notes (et que par conséquent, je fasse les devoirs à la place de l'enfant).

l'article complet...

Et musique ça donne ça : beaucoup connaissent la version de Whitney Houston, mais la version originale a été écrite par George Benson, grand monsieur du jazz et de la pop music, pour le film Mohammed Ali de 1971, dans lequel Ali incarne son propre rôle. Dans les commentaires de YouTube, il est écrit que même les maris pleurent en entendant cette chanson :-)

Les nuits d'une demoiselle

Un peu de légèreté dans ce monde de brutes... Ah les femmes, qu'est ce qu'on ferait sans elles !
C'est tellement plus joli dit comme ça...



Si vous voulez chanter en même temps :
Que c'est bon d'être demoiselle
Car le soir dans mon petit lit
Quand l'étoile Vénus étincelle
Quand doucement tombe la nuit

Je me fais sucer la friandise
Je me fais caresser le gardon
Je me fais empeser la chemise
Je me fais picorer le bonbon

Je me fais frotter la péninsule
Je me fais béliner le joyau
Je me fais remplir le vestibule
Je me fais ramoner l'abricot

Je me fais farcir la mottelette
Je me fais couvrir le rigondonne
Je me fais gonfler la mouflette
Je me fais donner le picotin

Je me fais laminer l'écrevisse
Je me fais foyer le cœur fendu
Je me fais tailler la pelisse
Je me fais planter le mont velu

Je me fais briquer le casse-noisettes
Je me fais mamourer le bibelot
Je me fais sabrer la sucette
Je me fais reluire le berlingot

Je me fais gauler la mignardise
Je me fais rafraîchir le tison
Je me fais grossir la cerise
Je me fais nourrir le hérisson

Je me fais chevaucher la chosette
je me fais chatouiller le bijou
Je me fais bricoler la cliquette
Je me fais gâter le matou

Et vous me demanderez peut-être
Ce que je fais le jour durant
Oh! cela tient en peu de lettres
Le jour , je baise, tout simplement

jeudi 31 juillet 2008

Le futur web...

Voici une vision possible, à vérifier d'ici une dizaine d'années... Le web va-t-il devenir une machine, un système, un organisme autonome comparable à un organisme vivant ?
Est-ce surtout souhaitable ? Beaucoup de débats sur la question... Déjà considérer l'homme comme une machine, mythe, fantasme ou réalité ? Les connexions de toutes ses machines entre elles amélioreront-elles nos conditions humaines ? Je reste quand même perplexe, mais bon, tout est possible. Sauf que la technologie n'a pas de volonté propre, mais après tout l'homme en a-t-il ou est-il totalement conditionné par sa culture ?
Voici un article sérieux pour nuancer un propos ces propos : Intelligence without reason (Rodney A. Brooks pour le MIT)
D'un autre point de vue plus personnel, je mets en doute l'assomption que dans 10 ans il y aura de plus en plus d'ordinateurs et que le ratio observé des progrès technologiques (en terme de performances) soient constants. D'un point de vue économique, il n'y a rien qui garantit que pendant les 10 prochaines années chaque individu disposera des moyens nécessaires à l'acquisition d'un ordi. Cela repose sur le principe de la loi d'offre et de la demande, que l'on peut critiquer en parlant plutôt de la loi de l'offre et de la demande solvable. Or les 3/4 de la planète ne sont pas solvables, et les études menées à ce jour ne sont pas très optimistes... La demande solvable progresse beaucoup moins vite que l'offre, j'en suis témoin à mon grand désarroi !!!!

Peace

On ne mélange pas la politique avec la foi...


Découvrez Abd al Malik!

Philo du t-shirt....

Un ami m'a ramené un t-shirt rapporté d'Inde. Je l'aime bien car il contient un symbole qui n'est absolument pas transposable dans notre mode de pensée, mais qui cependant contient en soi, pour ceux qui le connaissent, une connaissance pure et profonde, multi-séculaire et empreinte de toute la sagesse que l'on connaît des philosophies orientales. Bien avant nos philosophes "éclairés des lumières", les orientaux ont développé des modes de pensées, des mythologies et des modes de vie d'une infinie sagesse.
Pour plus d'informations, allez faire un tour sur ce site.
Allez-y sans à priori, sans certitudes, et avec un esprit suffisamment ouvert pour ne retenir que l'essentiel, c'est à dire l'essence pure. Si vous appréhendez cette lecture avec petitesse, vous y verrez de la religion là où il n'y en a pas. Au contraire, si vous faites abstraction de toute connotation religieuse, vous apprendrez certainement quelque chose (à noter que le concept om est antérieur à toute notion de religion telle qu'on la connaît aujourd'hui).
Pour la petite histoire qui ne figure pas sur le site mentionné, mais qui est néanmoins rigolote, OM représente de manière symbolique la vérité absolue, universelle. Les divinités (à l'époque, seul ce concept pouvait apporter un semblant de réponse aux mystères de l'univers), se sont posé la question suivante : où cacher la vérité universelle ?
- dans l'eau ? les hommes finiront un jour par la trouver grâce à leur technique
- dans le ciel ? les hommes finiront un jour par la trouver grâce à leur technique
- dans l'espace ? les hommes finiront un jour par la trouver grâce à leur technique
Les 3 branches du glyphe OM symbolisent cela.
Or dans leur infinie sagesse, les dieux ont fini par décider de cacher la vérité universelle là où les hommes ne la trouveront jamais, là où ils n'ont pas l'habitude de chercher... A l'intérieur de l'homme :-) X-Files vous ment ! La vérité n'est pas ailleurs ! Elle est en nous ;-)
Je trouve cela assez drôle car quand Freud cherchait à comprendre les mystères de l'être, les hindous connaissaient déjà la réponse : d'ailleurs je me pose même la question de la pertinence de cette question ? Comment imaginer que les mystères de l'être soient ailleurs que dans l'être, et comment imaginer que les mystères de l'univers soient ailleurs que dans l'univers ? Sachant que la connaissance n'est pas infuse mais acquise, comment imaginer que l'acquisition de cette connaissance ne requiert pas en soi une grande ouverture d'esprit ? Comme quoi communiquer, échanger, est encore ce que nous humains pouvons faire de mieux, plutôt de moins pire.
Le concept de vibration est aussi intéressant, tout en relativisant, on s'approche de la théorie des cordes... Mystique et sciences seraient-ils fondamentalement opposés ? Je ne fais que poser la question mais la réponse pour ma part est claire. De là à affronter tous les crétins (oups, les ignorants) de la terre, je ne franchirai jamais ce cap qui me poserait d'office dans le camp des crétins ! Ce qui me mènerait aussi indubitablement à ne voir que les aspects négatifs et dénier la joie. Or joie, compassion, et charité sont des concepts purement humains et hormis toute connotation religieuse, fondamentalement valorisants pour qui les pratique.
Ignorant en la matière, j'ai appris aujourd'hui des concepts intéressants... Je m'en vais méditer !

lundi 28 juillet 2008

Darwin est mort

Sous ce titre provocateur, je ne veux surtout pas surtout passer pour un partisan de l'Intelligent Design (ou plutôt, l'unintelligent design). Simplement poser mon point de vue sur une idée communément reçue et encore largement propagée à toutes les sauces par toutes sorte de gens, parmi les plus savants. La théorie de l'évulotion de Darwin, a pu rester valable pusqu'à la révolution industrielle.
Je ne vais pas la contester. Simplement poser le fait qu'aujourd'hui cette théorie n'est plus valide. Les espèces, y compris la nôtre, n'ont plus le temps de produire suffisament de générations pour que des gènes appropriés soient sélectionnés. L'impact de l'homme sur la bio-diversité est tel que jamais dans l'histoire de la vie les espèces n'ont disparu a une telle rapidité. Aujourd'hui, la sélection est humaine. Je ne dis pas que l'homme n'est pas un produit de la nature, mais que c'est lui même qui conditionne la nature et son environnement. Et au vu des résultats, pas de la meilleure manière. Au sens Darwninien du terme, je dirai même que l'homme est une espèce sous-évoluée, puisque nous créons les conditions de la destruction de toute forme de vie ! Il existe une croyance qui considère l'homme comme l'aboutissement ultime de la sélection naturelle de Darwin. Cette croyance est totalement dénuée de tout fondement. Tout d'abord l'évolution n'a pas d'aboutissement et deuxièmement l'intelligence de l'homme ne constitue pas en réalité une évolution en terme d'évolution (puisque son produit, la technologie, fruit de l'intelligence humaine, aboutit au final à la destruction). Simplement, l'espèce humaine présente des caractéstiques telles que pouvoir réfléchir, penser, parler, échanger...
Autre caractéristique : la volonté, et/où, la capacité de dominer, les autres ou la nature. C'est précisemment ce qui met à mal la théorie de sélection naturelle.
Certains prétendent qu'il s'agit là d'une forme de sélection naturelle. Cette idée reçue est en contradiction totale avec tous les principes philosophiques qui visent à la sagesse. L'homme en tant qu'être pensant est capable justement de défier la sélection en retenant quand même parmi ses membres les individus plus faibles, ou atteints de tares génétiques. Il s'agit là même de la plus belle propriété humaine, celle de vouloir préserver la vie humaine, d'en mesurer la valeur non en terme de qualité génétique mais de qualité humaine. Les débats passionnels entre les partisans du tout inné et ceux du tout acquis sont d'un autre âge. Aujourd'hui nos connaissances autant que notre culture ont une valeur intrinsèque. Dissocier l'un de l'autre ou prôner l'un ou l'autre est une erreur monumentale, dangereuse même. Aux extrèmes, nous aurions d'une part des eugénistes, de l'autre des fanatiques religieux... Alors plutôt que de répondre à des théories créationnistes en utilisant des arguments qui ne sont pas, ou plus, recevables, mieux vaut concevoir une unité acceptable par tous les partis. Redéfinir les termes. A ceux qui ne supportent pas l'idée de Dieu car pour eux la probabilité de Dieu est faible, je propose l'idée de Dieu admise par les scientifiques comme étant l'ensemble des choses inconnues, incertaines. Les scientifiques athées parlent aussi de Dieu, mais lui donnent une autre définition. Spinozza, que l'on considère souvent à tort comme l'un des précurseurs de l'athéisme, dans l'Ethique, tente de faire la démonstration géométrique de Dieu. Il pose le postulat de base que Dieu = Nature. Sa démonstration ne prouve rien d'autre que soit Dieu existe, et il est tout, (la nature, l'univers), soit il n'existe pas (mais à ce moment, l'univers n'existe pas, puisque Dieu est l'univers). Je suis athée, mais je suis contre l'athéisme militant d'Onfray ou de Richard Dawkins... Je suis plutôt partisan de l'agnostisme militant ! Liberté de culte oblige. Je n'ai rien contre le principe religieux, j'ai en revanche une forte aversion envers le dogmatisme. Ce que critiquent les athées (certains), c'est souvent cela. Mais alors, pourquoi se limiter aux seules religions ? Les dogmes sont omni-présents, en politique, en économie, en sciences même, des dogmes existent. Je n'ai rien non plus contre le principe de croyance, ni de culte d'ailleurs, s'ils apportent un quelconque bénéfice à l'individu ou la société. A partir du moment l'individu a pu 'choisir' sa croyance, et qu'il ne tente pas de l'imposer à tous, tout va bien. Si aller à la messe tous les dimanches m'apportaient un quelconque bénéfice, j'irai peut-être. Ce n'est pas le cas bien au contraire :-) Il est faux de croire que tous les croyants adoptent leur religion en tant que dogmes. Certains oui, d'autres non. Le fait religieux est de nature spirituelle, humaine. Certaines pratiques religieuses, certains cultes, s'avèrent véritablement bénéfiques et scientifiquement prouvables. La méditation, par exemple, déclenche un véritable appaisement que l'on peut scientifiquement constater au niveau des endorphines cérébrales. Vouloir prouver l'inexistence ou la faible probabilité de Dieu de manière scientifique et rigoureuse n'a à mon avis strictement aucun impact car Dieu est histoire de choix de croyance. Interdire de croire, c'est limiter une liberté fondamentale. L'inverse aussi est vrai... Imposer de croire. Je pense qu'il faut au contraire éduquer, éveiller, comprendre la nature spirituelle de l'homme, sa quête de vérité autant que sa peur de l'inconnu, de l'incertain. Pour terminer, il ne faut surtout pas au nom de la science prôner d'obscurantisme philosophique : interdire de faire le choix de croire.

mercredi 23 juillet 2008

Les biais

En matière humaine, et même scientifique, les biais cognitifs sont nombreux, voire quasi-inévitables pour qui n'en a pas conscience... Un biais, pour résumer, constitue un raccourci mental permettant de s'affranchir de toute validation empirique d'une théorie donnée.
Certes, une théorie (y compris au sens scientifique) représente un ensemble de règles cohérentes permettant un certain nombre d'explications à des questions de recherche pure. Néanmoins, la validation d'une théorie ne peut passer que par l'expérimentation empirique... Jusqu'à preuve du contraire, la théorie reste la théorie, et le réel le réel.
L'imagination probable et raisonnable (théorie) doit rester à l'épreuve de la confrontation réelle (empirique). Les choses se compliquent nettement lorsque l'on considère les biais cognitifs, qui pour leur part, sont déjà empiriques.
Il est tout à fait probable d'apporter une preuve tangible d'un phénomène tout à fait irréel grâce à cette notion inconsciente de biais cognitif. Si je veux prouver que 1=2 je vais être capable d'en apporter une preuve formelle car je vais escamoter ce qui écarte mon hypothèse et ne garder que ce qui la confirme. Et boum, je suis en plein dedans... Un biais. Encore une fois, les physiciens ne supporteront pas cette idée de faille de raisonnement (le raisonnement n'est d'aillleurs pas du tout mis en doute), mais le bon sens, ou l'empirisme, manquent... Tout se passe comme si pour prouver sa théorie, le scientifique prend des raccourcis idéologiques de manière à ne tester que les conditions de validité de sa théorie, et à minimiser, ou 'oublier' les autres conditions présupposées par cette même théorie. D'où probablement d'interminables débats plus politiques que scientifiques au sens sctrict. Je ne vise pas du tout les chercheurs mais plutôt leurs gouvernants. Je parle donc moins de recherche pure que de recherche appliquée, la distinction est très importante. Les chercheurs purs (passionnés) au contraire sont de véritables surhommes capables de ne vivre que par et grâce à leurs recherches (leur passion en quelque sorte)... Ce qui pose problème est l'orientation 'politique' donnée à ces recherches. L'un des facteurs aggravants à ce problème est la question de rentabilité économique de la recherche pure ! Un chercheur a besoin de vivre, de survivre, or, pour ce faire, il doit faire des concessions à son donneur d'ordre. En théorie, lui laisser son propre libre-arbitre devrait ouvrir à la découvertes de connaissances nouvelles, si tant-est que ce chercheur soit passionné ou même simplement interressé par son champ d'étude. Je n'ai pas véritablement l'impression qu'il s'agiise là d'une idée dominante ou fondatrice de la recherche scientifique (notamment la médecine et la pharmacologie) telle qu'on la connaît aujourd'hui.

Je n'ai absolument rien contre la théorie proprement-dite, bien au contraire, à condition qu'elle soit validée ou invalidée par l'expérience empirique. La théorie pure n'est que spéculation élaborée, je ne rejoins pas des articles que j'ai pu lire qui tendent à démontrer qu'une théorie est un tout cohérent. Une théorie ne devient un tout cohérent (une loi, une règle) que si et si seulement si l'expérience la valide. L'existence du bozon de higgs est tout aussi probable que sa non existence pour l'instant. Certains chercheurs attendent des expérimentations à venir en matière de physique quantique (collisionneur du CERN, LHC) la validation ou l'invalidation de plusieurs théories scientifiques dont certaines sont concurrentes... La théorie doit être expérimentée, certains chercheurs vont probablement être tentés d'interpréter (par des biais) les expériences en fonction de leur hypothèse fondatrice. Des débats plus passionnels que passionnants sont donc à prévoir :-)
J'ai parcouru rapidement les théories quantiques, supersymétrie, cordes etc... Aujourd'hui, en attendant les résultats expérimentaux du LHCn (entre autres), rien ne permet de valider une théorie ou une autre, et rien ne permet non plus d'en invalider l'une ou l'autre... Toutes restent théoriquement probables, je dirais même à une égale probabilité. Par conséquent, pour l'instant, à cette heure, aucune de ces théories n'est avérée (transposable en loi universelle). Aucune n'est fausse. Agnostisme total en la matière... On ne sait même pas à l'heure qu'il est si les résultats de ces expérimentations (à vrai dire, on ne sait pas non plus si les expériences imaginées pour prouver/invalider ces théories sont pertinentes) vont prouver l'une ou l'autre théorie, aussi vraisemblables soient-elle. Voici un exemple flagrant de biais cognitif : le biais de confirmation. Aussi scientifique se prétend-on, ce biais est une réalité prouvée et étudiée : parmi les hypothèses probables, celle que l'on va privilégier est celle à laquelle nous adhérons le plus de manière subjective. Cela remet en cause l'objectivité prétendue de la science, des sciences, je ne sais pas trop comment libeller l'objet car il diffère de manière fondamentale en fonction du champ étudié.
Science au sens étymologique désigne la connaissance (l'ensemble des connaissances des différents champs d'études). Science au sens moderne désigne une pratique particulière de l'acquisition de cette connaissance, c'est à dire de la méthodologie employée pour l'acquisition de cette connaissance. D'où mon jugement critique quant à la différenciation, la hiérarchisation des sciences en général. Nulle science au sens étymologique, n'a plus de fondement qu'une autre, ni même plus de véracité... Je vois la science comme l'union des savoirs plutôt que le champ des possibles... Que seule l'expérimentation peut valider. Or se pose à ce sujet la question de l'expérimentation. Peut-on expérimenter de la même manière, suivant les mêmes méthodes, des disciplines aussi distinctes que la physique quantique, la sociologie, la psychologie, l'astronomie, etc... Est-il raisonnable de penser qu'une méthode (une méthodologie universelle) existe ? Cela reviendrait à mon sens à accepter l'idée de déterminisme (beurk) et d'universalisme... Il semble raisonnable de penser qu'en matière purement physique, l'étude de la matière, il existe des lois universelles. En matière humaine, existe-il des lois universelles ? Et si oui, comment les démontrer ? Il semble qu'en matière humaine, en psychologie, en médecine, l'efficacité à 100% n'existe pas. Je préfèrerai laisser à chaque champ d'étude et de recherche ses outils propres sans tenter d'uniformisation méthodologique pour des disciplines aussi diverses et variées. L'approche empirique me semble encore une fois de rigueur. Si l'on peut déduire et prouver certaines méthodologies pour un sous-ensemble scientifique (rationaliser, généraliser, simplifier), tant mieux, sinon, cela ne prouve en rien la non scientificité de la discipline, et il faut alors poursuivre les recherches, améliorer la méthodologie, acquérir des connaissances nouvelles en quelque sorte, en évitant, bien entendu, les biais cognitifs inhérents à notre espèce imparfaite !

mardi 22 juillet 2008

Décroissance : Serge Latouche

Je conseillerai beaucoup plus vivement la lecture de l'ouvrage Le Pari de la décroissance par cet auteur mais pour avoir un bref aperçu...


Athée, agnostique, mystique ?

On associe souvent à tort l'agnostisme au seul doute théologique. La notion d'agnostisme est beaucoup plus générale. En ce sens je suis agnostique, je pense qu'il existe certains champs ou disciplines ou sciences où la notion de preuve est impossible. Il me semble raisonnable de dire que tout ne peut pas forcément être prouvé.
Par contre, je crois en Dieu autant que je crois en Tintin. Je ne peux pas me considérer comme athée puisque ce personnage imaginaire (pour les religions monothéistes) ou cette transcendance longuement débattue a pour moi une existence réelle et matérielle. Tintin, l'idée de Tintin, le concept 'Tintin' ont une existence réelle pour moi. Tout en sachant que Tintin n'est qu'une invention humaine. Une fiction. La fiction est-elle irréelle ? Elle a bien un support matériel dans nos cerveaux, dans les livres, sur différents supports ou médias. Pour moi cela constitue une preuve suffisante. Je crois aussi à la réalité de l'expérience mystique. Cette expérience est personnelle, non reproductible, doit-on cependant lui ôter toute réalité ? Je suis mystique car j'ai vécu pour ma part des expériences 'mystérieuses', c'est bien l'expérience en elle-même qui est mystique... Il s'agit notamment d'expériences en matières narcotiques. Un trip d'acide, de champignons hallucinogènes... Un rêve même... En tant qu'expériences personnelles et subjectives, j'affirme la réalité de ces expériences humaines. En sciences 'dures', on objectera que ces 'trips' sont dûs aux modifications induites par les substances, ou par la modification de l'état de conscience pendant le sommeil paradoxal. Certes, mais objection invalide. Cela ne change rien à l'expérience vécue. Les images que j'ai eu en tête étaient belle et bien réelles, tout comme leur souvenir est réel (mais subjectif). Je peux écrire sur le papier ces expériences, mais je suis dans l'incapacité la plus totale à 'prouver' que j'ai vu ce que j'ai vu, senti ce que j'ai senti. Là je redeviens agnostique.
Etre athée, c'est à dire nier l'existence de Dieu, me semble difficile. Pour moi Dieu est une expérience mystique, d'où peut-être le concept de 'révélation'... Certaines personnes à un certain moment de leur vie ont pu vivre une expérience mystique qu'ils ont attribué à un Dieu, par défaut. Certaines personnes trouvent plus confortable de croire en Dieu et en tirent des avantages, il s'agit alors de volonté et de libre arbritre. Il existe différents types de croyants : ceux qui eu une révélation et ceux qui se contentent de croire aux textes sacrés, sans vraiment se poser de questions et en prenant tout pour argent comptant. Les premiers sont plus intérressants. Je les rejoins dans leur foi, même si pour ma part je suis persuadé qu'il n'existe pas d'être supérieur, de créateur, de volonté divine, l'expérience mystique peut tromper l'être humain, et la notion de divinité, bien que non prouvable, est pour moi une notion purement humaine et conceptuelle, néanmoins réelle. Tout cela pour dire que souvent l'on se définit par exclusion (je suis athée OU je suis catholique OU je suis juif OU je suis agnostique), alors que j'aurai tendance à croire qu'il est plus vraissemblable de se définir par inclusion (je suis athée ET je suis agnostique ET je suis catholique ET je suis mystique ET je suis de droite ET je suis de gauche etc, etc...). Le tout est de prendre dans chaque concept philosophique, théologique, politique, les idées qui nous semblent intérressantes et/ou utiles et/ou bénéfiques, mais aussi, et surtout peut-être, de tolérer ou d'accepter l'autre et ses apparents paradoxes. Vouloir prouver l'existence ou la non existence d'un Dieu constitue à mon avis un non-sens. Cela reviendrait à vouloir prouver l'existence ou la non existence du choix, du libre arbitre. Est-ce envisageable ? Disposons-nous des outils nécessaires ? Est-ce utile ? Tout cela constitue un non débat. Les croyances existent, sont-elles pour autant systématiquement néfastes ? La réponse est oui ET non. Néfastes à partir du moment où l'on érige une croyance au rang de dogme, utiles si l'on pioche dans certaines croyances des idées bénéfiques, qui restent des croyances car on ne saurait les prouver et que l'on doit se garder d'imposer à l'autre qui n'a pas forcément les mêmes valeurs.

hihihi, je sais, je fais de la philo à deux Euros :-) j'aime bien !

Compréhension versus explication

Aussi longue que soit l'explication, la compréhension est instantanée. Un 'déclic'. C'est un phénomène cognitif assez mystérieux pour moi qui ne suis ni psychologue, ni philosophe, mais qui ai 'compris' cette idée. La compréhension ne requiert aucun savoir à priori, juste de l'attention. Il m'arrive de comprendre des choses tout en étant par la suite incapable de les expliquer (oralement du moins, même si sur mes CV je mets 'très bonne maîtrise de la communication verbale' ou 'excellent oral communication skills'). Il semble que les zones cérébrales que l'on croyait jusqu'à présent associées au traitement de données perçues (écrites, orales, plus généralement, sensorielles) dissociées des zones de perception soient plus corrélées qu'il n'y parait. Une expérience intéressante sur des patients présentant des lésions au niveau de la zone cérébrale liée au traitement de l'information semble montrer que les choses, comme toujours en matière de neuro-biologie, sont plus compliquées qu'elles n'y paraissent. Ces patients ont une perception normale. L'expérience est simple :
Assis sur une chaise, on leur présente un panneau avec une instruction écrite : Levez vous et sortez de la pièce.
Les chercheurs s'attendaient à ce que les patients ne se lèvent pas puisque la zone cérébrale liée au traitement de l'information est lésée. Les patients ne semblaient pas en mesure de 'comprendre' l'instruction, simplement de la lire.
Or ce ne fut pas le cas. La plupart des patients se levèrent et sortirent de la pièce. Quand on leur demande pourquoi ils sortent de la pièce, c'est là que cela devient drôle : ils fournissent presque tous une 'explication', totalement irrationnelle, mais tout se passe comme si ils se sentent 'obligés' de justifier leurs actes. Les explications fournies sont du type 'j'ai oublié mes clefs, je dois repasser chez moi', donc à priori, rien à voir avec l'instruction lue, pourtant comprise sur l'instant. De là à dire que le besoin de justification est inhérent à la cohésion de l'être... Je ne franchirai pas ce pas ;-) mais je vois dans cette expérience une explication à quelques comportements qui semblent irrationnels. Ainsi comment justifie-t-on de manière rationnelle le racisme ? La logique voudrait que ce comportement soit impossible puisque l'on sait aujourd'hui que la notion de race n'a pas de fondement scientifique. Ceci dit, y compris parmi les personnes qui savent cela, on trouve des personnes racistes. Qui se justifient d'une manière ou une autre en trouvant des arguments pseudo-rationnels.
La justification ou l'explication semblent sortir du champ de la raison pour se loger dans les méandres de la communication verbale, pas forcément la plus rationnelle. La neuro-biologie linguistique est passionnante à ce sujet. Mais ne suffit pas à elle seule à comprendre les mécanismes cognitifs (le terme mécanisme est certainement mal choisi puisque justement, le cerveau humain n'est pas une machine mais un amalgame de matière organique et d'information dont la conservation - mémoire - est encore assez méconnue).

lundi 21 juillet 2008

The Revolution Will Not Be Televised: Gil Scott Heron

Pour illustrer mes propos sur la sociologie musicale :-)

Sociologie et musique populaire

Ou sagesse... qu'il s'agisse de ségrégation, de dénonciation d'abus, de protestation, bien souvent, tout est dit dans les chansons populaires, de manière bien plus mémorisable et efficace que les longs discours... De Boris Vian aux groupes d'ados que j'ai vu le jour de la fête de la musique, le même discours en filigrane... Pas toujours très élaboré certes, mais souvent percutant. Puisqu'aujourd'hui les acteurs semblent pris de passion pour la politique, à quand Dylan président des Etats-Unis ? Carla Bruni première ministre ? Renaud ministre du non-travail ?
Ou plus simplement se passer de politiciens et laisser les artistes s'exprimer... J'ai rarement (mais ça existe) entendu de chansons néo-libérales, prônant une économie de marché ultra-mondialisée avec de plus en plus de voitures et de centrales nucléaires implantées au milieu de champs d'OGM résistant à la radio-activité !
Mais après-tout, un "we feed the world" du Monsanto rock band pourrait bientôt voir le jour (je n'ose pas imaginer le clip) !

Sortir du champ scientifique... où l'élargir ?

Un petit article (4 pages), qui propose un point de vue intérressant et éviterait bien des débats dans un champ d'études où la méthodologie scientifique traditionnelle (science dure par hypothèse/preuve/reproductibilité) ne peut s'appliquer... En effet dés que l'on touche à l'homme et sa conscience, le problème de la preuve se pose... Comment pouver une impression ? un ressenti ? Pour moi cela soulève un autre problème : la science (dans le sens moderne du terme) a elle seule suffit-elle à appréhender le réel ?
Se pose aussi la question de reproductibilité car chaque individu est unique, génétiquement et culturellement. Comme en médecine, on ne peut pas s'attendre à des garanties à 100% et à des effets secondaires indésirables...

jeudi 5 juin 2008

Renaud - Hexagone

Putain j'ai vraiment rien à foutre aujourdh'ui... c'est trop top !

What a difference a day makes...

Une méconnue du disco/funk. Très bonne reprise d'une chanson à la base plutôt love...



Quand je dois faire du ménage, je monte le volume, ça passe tout seul, et en cadence, le corps s'auto-meut, c'est vibratoire, good vibes !

dimanche 1 juin 2008

On Monte Le Son

Volume bien fort !!!
L'album est énorme...



jeudi 22 mai 2008

anti-économie

Encore un qui pense dans le même sens que moi... L'économie est tout sauf une science !

Voilà le pdf trouvé sur le site decroissance.info. Je connaissais pas trop les théories dites de 'décroissance', mais c'est plus développé que je ce que ne me l'imaginais, il ne s'agit pas du tout de retour en arrière ou de perte de confort, ce que l'on peut craindre en entendant certains extrémistes habilement dépeints par les médias dominants... Il y a un véritablement fondement théorique et empirique, du bon sens, de l'analyse critique. Utopie, sans doute...

mercredi 21 mai 2008

The idler...

Voilà les anglais qui se mettent à la décroissance (en vérité ils sont même précurseurs... Nous en France on est glandeurs, oui, mais glandeurs interressés et pas très révoltés non plus...).
Ce lien est sympa...

L'auteur est le fondateur du journal The Idler, en français, le Vagabond, et même un site internet , dont le forum a été fermé pour cause de débilité, comme beaucoup de forums... Tom Hodkinson revient du mythe d'Internet comme outil favorisant la communcation, et se décide, après avoir longtemps 'cru' à ce phénomène de 'libération', à reparler à des vrais gens :-) (revue l'Ecologiste N°25 - VOL 9 N°1, PRINTEMPS 2008)
Et me voilà en train de blogguer sur la toile que la toile est collante... Es-ce que tout ça a du sens ? Non... Et c'est tant mieux !

Le fameux discors de philadelphie

Il est ici, je n'en ai entendu pour l'instant que des extraits mais j'ai été frappé par la force des propos tenus... En attendant des commentaires plus précis (je vais regarder ça sur mes heures de travail, après tout ça compte comme du temps de travail de se renseigner sur la politique qui a cours dans le pays qui héberge ma maison mère ! Ah non zut, je crois que ma boîte est domiciliée aux îles Caïman... SIC...)

Voici la traduction intégrale en français...

Le texte commence par une citation de la Constitution adoptée en 1787 : « Nous le peuple, en vue de former une union plus parfaite ». Il y a deux cent vingt et un ans dans une salle qui se trouve toujours de l’autre côté de la rue, un groupe d’homme s’est réuni et avec ces mots simples, a inauguré l’improbable expérience de la démocratie en Amérique. Fermiers, savants, hommes d’Etat et patriotes ayant traversé un océan pour échapper à la tyrannie et aux persécutions, ils ont finalement concrétisé leur déclaration d’indépendance à la Convention de Philadelphie qui a duré tout le printemps de 1787. Le document qu’il rédigèrent fut alors signé mais finalement inachevé .Il portait la tache du péché originel de cette nation ; une question qui divisait les colonies et a mené la Convention dans l’impasse jusqu’à ce que les pères fondateurs permettent au commerce des esclaves de se poursuivre pendant au moins vingt ans, et laissent la décision finale aux futures générations.

Bien sûr la réponse à la question de l’esclavage était déjà inscrite dans la Constitution, une Constitution qui avait en son cœur l’idéal de l’égalité des citoyens devant la loi., une Constitution qui promettait au peuple liberté et justice et une union qui pourrait être et devrait être perfectionnée sans cesse.

Et cependant les mots sur le parchemin ne seront pas suffisants pour délivrer les esclaves de leurs chaînes, ni assurer aux hommes et aux femmes de toute couleur et de toute confession tous leurs droits et leurs devoirs de citoyen des Etats-Unis. Il faudra un long temps de générations successives d’Américains qui désiraient jouer leur rôle – par les protestions et les luttes, dans les rues et devant les tribunaux, au travers d’une guerre civile et par la désobéissance civile, et toujours au prix de grands risques, comblent le fossé entre les promesses de nos idéaux et la réalité de leurs temps.

Ceci est une des tâches que nous avons mis en avant au début de cette campagne : poursuivre la longue marche de ceux qui nous ont précédés, une marche pour une Amérique plus juste, plus libre, plus solidaire, et plus prospère. J’ai choisi de me présenter à la présidence à ce moment de l’histoire parce que je crois profondément que nous ne pourrons faire face aux défis de notre temps sans que nous ne les résolvions tous ensemble – sans que nous ne perfectionnions notre union en comprenant que nous pouvons avoir des histoires différentes mais que nous avons des espoirs communs ; que nous pouvons ne pas nous ressembler et que nous pouvons ne pas venir du même endroit, mais que nous voulons tous aller dans la même direction- vers un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits enfants. Cette croyance vient de ma foi inébranlable dans l’intégrité et la générosité du peuple américain. Mais elle vient aussi de ma propre histoire américaine.

Je suis le fils d’un homme noir du Kenya et d’une femme blanche du Kansas. J’ai été élevé avec l’aide d’un grand père blanc qui a survécu à la Dépression en servant dans l’armée (du général) Patton pendant la seconde guerre mondiale et d’une grand-mère blanche qui travaillait sur une chaîne d’assemblage de bombardiers à Fort Lavenworth tandis qu’il était outre mer. Je suis allé dans quelques unes des meilleures écoles en Amérique et j’ai vécu dans l’un des plus pauvres pays du monde. Je suis marié à une femme noire qui a en elle du sang d’esclaves et de propriétaires d’esclaves- un héritage que nous transmettons à nos deux filles chéries. J’ai des frères, des sœurs, des neveux, des oncles et des cousins, de toutes races et de toutes couleurs dispersés sur trois continents, et aussi longtemps que je vivrai, je n’oublierai jamais qu’il n’y a aucun autre pays sur la terre où mon histoire soit possible.

C’est une histoire qui ne fait pas de moi le plus conventionnel des candidats. Mais c’est une histoire qui a imprimé dans mes gènes l’idée que cette nation est plus qu’une somme de ses composantes- à partir de cet multiplicité nous sommes véritablement un. Durant la première année de campagne, contrairement à toutes les prédictions, nous avons vu combien le peuple américain avait soif de ce message d’unité. En dépit de la tentation de voir ma candidature à travers le prisme purement racial, nous avons remporté des victoires décisives dans des Etats avec quelques une des plus importantes populations blanches du pays. Dans la Caroline du Sud, où le drapeau confédéré flotte encore, nous avons construit une puissante coalition d’Africain Américains et d’Américains blancs.

Cela ne veut pas dire que la race n’a pas été un problème de la campagne. A plusieurs étapes de la campagne, certains commentateurs m’ont trouvé « trop noir » ou « pas assez noir ».Nous avons vu la bulle de la tension raciale faire surface durant la semaine qui a précédé les élections primaires en Caroline du Sud. La presse a scruté chaque sortie de bureau de vote pour trouver la moindre preuve de tendance raciale, pas seulement simplement en entre Blancs et Noirs , mais aussi entre Noirs et Bruns.

Et cependant ce n’est qu’au cours des deux dernières semaines que le débat sur la race a pris une tournure particulièrement décisive.. A l’une des extrémités du spectre, nous avons entendu que ma candidature ne serait qu’un exercice de discrimination positive (affirmative action) ;qu’elle serait basée sur le désir de libéraux idéalistes d’obtenir une réconciliation à bon marché. A l’opposé, nous avons entendu mon ancien pasteur, le révérend Jérémiah Wright, utiliser un langage incendiaire pour exprimer des vues qui peuvent approfondir la fracture raciale mais qui dénigre la grandeur et la bonté de notre nation. ; cela offense véritablement autant les Noirs que les Blancs.

J’ai déjà condamné, en termes sans équivoque les déclarations du Révérend Wright qui ont causé cette controverse. Toutefois des questions irritantes demeurent. Est-ce que je savais qu’il critiquait parfois violemment la politique intérieure et extérieure américaine ? Bien sûr. Est-ce que je ne l’ai jamais entendu faire des interventions sujettes à controverse alors que j’étais dans l’Eglise .Oui. Est ce que j’ai fortement réagi à nombre de ces prises de positions ? Absolument- comme je suis sûr que certains d’entre vous ont entendu des interventions de leurs pasteurs, de leurs prêtres ou de leurs rabbins avec lesquels ils étaient fortement en désaccord. Mais les interventions qui ont été la cause de ce récent incendie n’étaient pas seulement un sujet de controverse. Elle n’étaient pas seulement la volonté d’un dirigeant religieux de s’élever contre une injustice vécue. Au contraire, elles expriment une vue déformée de ce pays, une vue selon laquelle le racisme blanc est endémique : et qui met tout ce qui est mal en Amérique au dessus de ce que savons bien comme juste en Amérique ; une opinion qui voit les conflits du Moyen Orient enracinés d’abord dans les actions de solides alliés comme Israël, au lieu de les voir dans l’idéologie perverse et haineuse de l’Islam radical.

Ainsi,les propos du Révérend Wright n’étaient pas seulement faux mais diviseurs, diviseurs à un moment où nous avons besoin d’unité ; ils étaient racialement chargés à un moment où nous avons besoin de résoudre ensemble des problèmes énormes : deux guerres ,une menace terroriste, une économie en déclin, une crise chronique du système de santé, et un changement climatique potentiellement dévastateur ; des problèmes qui ne sont ni noirs ni blanc , ni latino ni asiatique, mais des problèmes auxquels nous sommes tous confrontés. Etant donné mon passé, ma politique, les valeurs que je professe et mon idéal, il n’y a pas de doute que mes condamnations ne sont pas suffisantes. Pourquoi suis-je si proche du Révérend Wright, peut-on se demander ?

Pourquoi ne suis-je pas aller dans une autre Eglise ? Et je confesse que si tout ce que je savais du Révérend Wright n’était que les extraits de ce qui a tourné en boucle sur les télévision et You Tube, ou si l’Eglise de la Sainte Trinité du Christ avait été conforme à la caricature dépeinte par certains commentateurs, il ne fait aucun doute que j’aurais réagis de cette façon.

Mais la vérité est que ce n’est pas la seule chose que je connaisse de cet homme. L’homme que j’ai rencontré il y a vingt ans, est l’homme qui m’a fait connaître la foi chrétienne, un homme qui m’a parlé du devoir de nous aimer les uns les autres, de prendre soin du malade et de secourir le pauvre. C’est un homme qui a servi son pays comme Marine , qui a étudié et enseigné dans plusieurs des plus prestigieuses universités des Etats-Unis, et qui pendant trente ans a dirigé une église qui sert la communauté en accomplissant sur terre l’œuvre de Dieu, en logeant les sans abri, en secourant les pauvres, en apportant une aide quotidienne et son enseignement dans les paroisses et les prisons et en soulageant ceux qui souffrent du sida.

Dans mon premier livre, « Les rêves de mon père » (1), j’ai décrit l’expérience de mes premiers pas à la Trinité : « Les gens commençaient à crier, à se lever de leur siège,à frapper des mains et à pleurer, un souffle puissant portait la voix du Révérend sous la voûte…et dans ce simple mot : espoir, j’ai entendu quelque chose d’autre ; au pied la croix, dans les milliers d’Eglises de la ville, j’imaginais l’histoire du peuple noir se mêlant aux histoires de David et Goliath, de Moïse et de Pharaon,des chrétiens dans la fosse aux lions, la vallée des ossements desséchés d’Ezekiel. Ces histoires de survie et de liberté ; et d’espoir, devenaient notre histoire, mon histoire ; le sang répandu était notre sang, les larmes étaient nos larmes ; jusqu’à cette église qui semblait dans la lumière de ce jour, comme un vaisseau portant l’histoire d’un peuple aux futures générations et à un monde plus vaste .Nos épreuves et nos triomphes devenaient uniques et universels, noirs et plus que noirs ; la chronique de notre voyage, l’histoire et les chants nous donnaient les moyens de reconstituer les souvenirs dont nous devions pas avoir honte …des souvenirs que chaque peuple peut étudier et chérir- et avec lesquelles nous pouvions commencer à reconstruire… »

Telle fut mon expérience de la Trinité. Comme d’autres églises à prédominance noire dans le pays, Trinité rassemble la communauté noire dans son ensemble- le docteur et la maman assistée, l’étudiant modèle et l’ancien membre de gang. Comme d’autres églises noires, les activités de Trinité sont pleines de rires éraillés et quelquefois de propos orduriers ? Elles sont pleines de danses, d’applaudissements, de cris et de hurlements qui peuvent sembler choquant à des oreilles peu habituées. L’église contient toute la gentillesse et la cruauté, l’intelligence subtile et l’ignorance choquante, les luttes et les succès, l’amour et oui, l’amertume et les préjugés qui forment l’expérience des noirs en Amérique.

Et cela permet d’expliquer, peut être, ma relation avec le Révérend Wright. Aussi imparfait qu’il puisse être, il a été comme une famille pour moi. Il a raffermi ma foi, célébré mon mariage et baptisé mes enfants. Pas une fois dans mes conversations avec lui je n’ai entendu des propos portant atteinte à un groupe ethnique, ou traitant les blancs avec lesquels il était en contact autrement qu’avec courtoisie et respect. Il contient en lui les contradictions- les bonnes et les mauvaises- de la communauté qu’il sert avec dévouement depuis tant d’années. Je ne peux pas plus le désavouer que je ne peux désavouer la communauté noire. Je ne peux pas plus le désavouer que je ne peux désavouer ma grand-mère blanche- une femme qui m’a élevé, une femme qui s’est sacrifié encore et encore pour moi, une femme qui m’aime plus que tout au monde, mais une femme qui une fois m’a avoué sa peur de rencontre un homme noir dans la rue et qui à plus d’une occasion à proféré des stéréotypes raciaux ou ethniques qui m’ont humilié.

Ces gens sont une part de moi-même. Et ils sont une part de l’Amérique, ce pays que j’aime. Certains verront là une tentative de justifier ou d’excuser des commentaires qui sont simplement inexcusables. Je peux vous assurer que ce n’est pas le cas. Je suppose que l’attitude politique prudente serait de laisser passer cet épisode et espérer qu’il va s’effacer avec le temps. On peut écarter le Révérend Wright comme un déséquilibré ou un démagogue, juste comme on a écarté Géraldine Ferraro (2) à la suite de ses récents propos , contenant de profondes allusions raciales. Mais je crois que la race est une question que notre pays ne peut se permettre d’ignorer en ce moment. Nous ferions la même faute que le Révérend Wright a commise avec ces sermons offensants pour l’Amérique, faits de simplismes et de stéréotypes amplifiant l’aspect négatif au point de déformer la réalité. Le fait est que les commentaires qui ont été faits et les questions venues à la surfaces ces dernières semaines reflètent les complexités raciales dans ce pays sur lesquelles nous n’avons jamais travaillé- une part de notre union, que nous devons perfectionner maintenant. Et si nous fuyons maintenant, si nous restons simplement sur nos positions , nous ne serons jamais capables de nous unir et de résoudre les défis comme le système de santé, ou d’éducation, ou la nécessité de trouver de bons emplois pour chaque Américain. Comprendre la réalité exige de se rappeler comment nous en sommes arrivé là. Comme William Faulkner l’a écrit une fois : « Le passé n’est pas mort et enterré. En fait, il n’est même pas passé ». Nous n’avons pas besoin de raconter ici l’histoire de l’injustice raciale dans ce pays. Mais nous avons réellement besoin de nous rappeler que beaucoup de disparités qui existent aujourd’hui dans la communauté africaine Américaine proviennent directement des inégalités passées depuis les premières générations qui ont souffert du brutal héritage de l’esclavage et de Jim Crow.(3)

Les écoles de la ségrégation étaient et sont toujours des écoles inférieures ; nous n’y avons toujours pas remédié cinquante ans après Brown contre le Ministère de l’Education (4) et l’éducation inférieure qu’elles prodiguaient, alors et maintenant, permet d’ expliquer l’écart qui existe actuellement entre les étudiants noirs et blancs. La discrimination légale - qui empêchait les noirs ,souvent par la violence , de posséder des propriétés ou d’obtenir pour les entrepreneurs Africains Américains ou pour des propriétaires qui ne pouvaient accéder aux prêts hypothécaires de (l’organisme gouvernemental) FHA, ou les noirs étaient exclus des syndicats, ou des forces de police , ou des pompiers - signifiait que les familles noires ne pouvaient accumuler suffisamment de richesses à léguer aux générations suivantes. Cette histoire permet d’expliquer l’existence du fossé de la richesse et des revenus entre les noirs et les blancs, et la concentration des poches de pauvreté qui persistent aujourd’hui dans tant de communautés urbaine et rurales. Le manque de possibilités pour les hommes noirs, la honte et la frustration née de l’incapacité à subvenir à sa propre famille,ont contribué à l’érosion des familles noires, un problème que les politiques d’action sociale ont aggravé depuis de nombreuses années. Et que les manques de politique d’aide sociale ont aggravé depuis de nombreuses années – des parcs pour les enfants pour y jouer, des patrouilles de policiers, un ramassage régulier des ordures et un renforcement du code de la construction- tout cela a créé un cycle de violence, de gâchis et d’abandon qui continue de nous hanter.

Telle est la réalité dans laquelle ont grandi le Révérend Wright et d’autres Africain Américains. Ils viennent des années cinquante et soixante, au temps où la ségrégation était encore la loi du pays et où les possibilités étaient extrêmement réduites. Ce qui est remarquable, ce n’est pas combien ont échoué devant la discrimination, mais plutôt combien d’hommes et de femmes ont surmonté les obstacles ; combien ont été capables d’ouvrir un chemin à travers ces obstacles pour ceux qui comme moi sont venus après eux. Mais pour tous ceux qui creusé leur chemin bec et ongles pour obtenir une part du rêve américain, il y en a beaucoup qui n’y sont pas arrivé - ceux qui ont été vaincus d’une manière ou d’une autre par la discrimination. Cet héritage de la défaite a été transmis aux nouvelles générations, ces hommes et ces femmes de plus en plus jeunes que nous voyons debout au coin des rues ou s’étiolant dans nos prisons, sans espoir, sans projets pour l’avenir. Même pour les noirs qui ont réussi, la question de la race et le racisme continuent de définir leur vision du monde. Pour les hommes et les femmes de la génération du Révérend Wright, les souvenirs de l’humiliation, les doutes et la peur n’ont pas disparu, ni la colère et l’amertume de ces années-là. Cette colère ne s’exprime peut être pas en public, devant les travailleurs ou les amis blancs. Mais elle s’entend chez le coiffeur ou autour de la table. Parfois, cette colère est exploitée par des politiciens qui cherchent à capter des voix par les divisions raciales ou pour faire oublier leurs propres échecs.

Et à l’occasion, elle se fait entendre dans une église un dimanche matin en chaire et sur les bancs. Le fait que tant de personnes soient surprises d’entendre cette colère dans des sermons du Révérend Wright nous rappelle simplement le vieux truisme selon lequel l’heure de la plus grande ségrégation de la vie américaine est le dimanche matin. Cette colère n’est pas toujours productive ; en vérité, elle détourne trop souvent l’attention de la solution des vrais problèmes ; elle nous empêche de faire face à notre propre complicité avec notre condition et écarte la communauté Africaine Américaine des alliances nécessaires à un changement réel. Mais la colère est réelle ; elle est puissante et la repousser, la condamner sans en comprendre les racines, sert seulement à creuser le fossé d’incompréhension qui existe entre les races.

En fait une colère similaire existe dans certains secteurs de la communauté blanche. Beaucoup de blancs de la classe ouvrière et de la classe moyenne ne ressentent pas qu’ils ont été particulièrement privilégiés par leur race. Leur expérience est celle d’immigrants- en ce qui les concerne personne ne leur a rien donné. Ils ont construit de leurs propres mains. Ils ont travaillé dur toute leur vie, et souvent pour voir leur emploi partir au delà des mers ou leur retraite disparaître après une vie entière de travail. Ils sont anxieux de l’avenir et voient leurs rêves s’évanouir ; dans une époque de salaires bloqués et de compétition globale, les opportunités apparaissent comme un jeu de sommes nulles, dans lequel vos rêves se forment à mes dépens. Ainsi quand on leur dit d’envoyer leurs enfants à l’école à l’autre bout de la ville, quand ils entendent qu’un Africain Americain a obtenu un bon emploi ou une place dans un bon collège en raison d’une injustice qu’ils n’ont pas commise ( la discrimination positive,NDLR), quand on leur dit que leurs peurs à propos de la criminalité dans les quartiers urbains relèvent de préjugés, leur ressentiment s’accroît. De même que parfois dans la communauté noire, ce ressentiment n’est pas toujours exprimé de manière policée. Mais il a façonné le paysage politique depuis au moins une génération. La colère envers l’aide sociale et la discrimination positive a aidé à forger la coalition de Reagan. Les politiciens exploitent constamment la peur de la criminalité à leurs propres fins électorales. Les hôtes des débats télévisés et les commentateurs conservateurs ont construit leur carrière entière en mettant en avant des faits de racisme tandis qu’ils récusaient les discussions légitimes sur l’injustice raciale et l’inégalité, comme du simple politiquement correct ou du racisme inversé. De la même façon que la colère noire souvent s’est montrée contreproductive, ces ressentiments des blancs ont détourné l’attention des réels coupables de la pression sur les classes moyennes.- une culture d’entreprise sévit avec ses pratiques comptables douteuses , et son avidité à courte vue ; et Washington dominé par les lobbyistes et les intérêts particuliers. Et pourtant, repousser les ressentiments des Américains blancs,les stigmatiser comme mal orienté et même racistes,sans reconnaître qu’ils sont enracinés dans des soucis légitimes - cela aussi approfondit la division raciale et bloque le chemin de la compréhension.

Voilà où nous en sommes aujourd’hui. C’est une impasse raciale dont nous sommes prisonniers depuis des années. Contrairement aux proclamations de certains de mes critiques, blancs et noirs, je n’ai jamais été assez naïf pour croire que nous pouvions surmonter cette division raciale en un seul cycle électoral, ou avec une simple candidature – particulièrement une candidature aussi imparfaite que la mienne. Mais j’ai voulu affirmer ma ferme conviction - une conviction enracinée en Dieu et dans ma foi dans le peuple américain - qu’en travaillant ensemble nous pouvons dépasser certaines de vieilles blessures raciales, et que en fait nous n’avons pas le choix si nous voulons continuer sur la voie d’une union plus parfaite. Pour la communauté africaine américaine, cette voie signifie assumer le fardeau de notre passé sans devenir les victimes de notre passé. Cela signifie continuer à insister pour une justice totale dans chaque aspect de la vie américaine. Mais cela signifie aussi lier nos revendications particulières – pour une meilleur assistance médicale et de meilleures écoles et de meilleurs emplois - aux plus larges aspirations de tous les Américains- la femme blanche qui lutte pour briser le plafond de verre , l’homme blanc qui a été licencié ;l’immigrant qui essaie de nourrir sa famille .Ce qui signifie prendre la pleine responsabilité de nos propres vies –en demandant plus à nos pères, en passant plus de temps avec nos enfants , en leur lisant , en leur enseignant que quels que soient les défis et les discriminations qu’ils rencontreront dans leur vie , ils ne doivent jamais succomber au désespoir ou au cynisme .Ils doivent toujours croire qu’ils peuvent écrire leur propre destin.

Ironiquement cette notion typiquement américaine - oui , conservatrice - la notion « aide-toi toi-même » , se trouve fréquemment exprimée dans les sermons du Révérend Wright. Mais ce que mon ancien pasteur a trop souvent échoué à comprendre c’est qu’adhérer au programme « aide-toi toi-même » implique aussi de croire que la société peut changer.
L’erreur profonde des sermons du Révérend Wright n’est pas ce qu’il a dit du racisme dans notre société. C’est qu’il a parlé comme si notre société était immobile ; comme si aucun progrès n’avait été accompli ; comme si ce pays- un pays qui a rendu possible pour l’un de ses membres de se présenter à la plus haute responsabilité du pays et de construire une coalition de blancs et de noirs, de Latinos et d’Asiatiques, riches et pauvres, jeunes et vieux – était encore lié irrévocablement à son passé tragique. Mais ce que nous savons - ce que nous avons vu- c’est que l’Amérique peut changer. C’est le véritable génie de cette nation .Ce que nous avons déjà accompli nous donne l’espoir- l’audace d’espérer - que nous pouvons et que nous devons accomplir demain Dans la communauté blanche, la voie vers une plus parfaite union signifie reconnaître que ce qui fait souffrir la communauté noire américaine n’existe pas seulement dans l’imagination du peuple noir, mais que l’héritage de la discrimination - et les habituels incidents de la discrimination quoique moins flagrants que dans le passé - sont réels et doivent être pris en compte. Non juste par des mots, mais par des actes - en investissant dans nos écoles et dans nos communautés ; en renforçant nos lois sur les droits civils et en assurant l’équité dans notre système de justice criminelle ; en donnant à cette génération les moyens de s’élever qui furent refusés aux précédentes générations. Cela exige de chaque Américains de e rendre compte que vos rêves ne se font pas aux dépens mes rêves ; qu’investir dans la santé,la sécurité sociale, et l’éducation des enfants noirs , bruns et blancs aidera à la prospérité de l’Amérique.

Et au fond, ce qui est demandé n’est ni plus ni moins ce que toutes les religions du monde demandent, que nous fassions pour les autres ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous. Veillons sur notre frère, nous dit l’Ecriture. Veillons sur notre sœur. Trouvons le lien commun que nous avons tous et que nos politiques reflètent également cet esprit. Car nous avons le choix dans ce pays. Nous pouvons accepter une politique qui nourrit la division, et le conflit, et le cynisme. Nous pouvons concevoir la race comme un spectacle- comme lors du procès de O.J.Simpson - ou un naufrage tragique comme pour les suites de Katrina, ou comme un faits divers pour les journaux télévisés de la nuit. Nous pouvons passer les sermons du Révérend Wright sur toutes les télévisions et en parler jusqu’à l’élection, et faire que la seule question de cette campagne soit de savoir si le peuple américain pense ou non que j’ai pu avoir de la sympathie pour ses discours les plus offensants. Nous pouvons nous précipiter sur une gaffe d’un partisan d’Hillary comme la preuve qu’elle joue la carte de la race, ou nous pouvons spéculer pour savoir si les blancs vont se regrouper autour de McCain aux élections générales sans tenir compte de sa politique. Nous pouvons faire cela.

Mais si nous le faisons, je peux vous dire que lors des prochaines élections, nous parleront d’autres sujets de diversion. Et puis encore d’un autre. Et encore d’un autre. Et rien ne changera. C’est un choix. Ou bien, maintenant, dans cette élection, nous pouvons nous rassembler et dire : « pas cette fois-ci ». Cette fois-ci nous voulons parler des écoles qui s’effondrent, qui volent l’avenir des enfants noirs, blancs, asiatiques, hispaniques et indigènes. Cette fois-ci nous voulons rejeter le cynisme qui prétend que ces enfants ne peuvent pas apprendre ; que ces enfants qui ne sont pas comme nous, sont le problème de quelqu’un d’autre. Les enfants de l’Amérique ne sont pas ces enfants, ce sont nos enfants, et nous ne voulons pas les laisser en arrière dans l’économie du 21ème siècle. Pas cette fois-ci. Cette fois-ci nous voulons parler des queues dans les salles d’urgence, pleines de blancs, de noirs et d’hispaniques qui n’ont pas de couverture médicale ;qui n’ont pas le pouvoir de l’emporter sur les intérêts particuliers à Washington, ce que nous pouvons faire si nous le faisons tous ensemble.

Cette fois-ci nous voulons parler des usines fermées qui autrefois permettaient une vie décente pour les hommes et les femmes de toutes les races, et des maisons à vendre qui autrefois appartenaient à des Américains de toute religion, de toute région, de tout choix de vie. Cette fois-ci, nous voulons parler du fait que le réel problème n’est pas que quelqu’un qui n’est pas comme vous, pourrait prendre votre emploi. Nous voulons parler de la compagnie pour laquelle vous travaillez et qui veut délocaliser au delà des mers pour faire plus de profit. Cette fois-ci, nous voulons parler des hommes , des femmes de toutes couleurs et de toutes croyances, qui servent ensemble, et combattent ensemble, et versent leur sang ensemble sous le même fier drapeau. Nous voulons parler de la façon de les ramener à la maison loin d’une guerre qui n’aurait jamais dû être autorisée et qui jamais n’aurait dû être financée, et nous voulons parler de la façon dont nous montrerons notre patriotisme en nous préoccupant d’eux et de leurs familles et en leur donnant les pensions qu’ils ont gagnées. Je ne me présenterais pas pour être Président si je ne croyais pas de tout mon cœur que c’est ce que veut la vaste majorité des Américains pour ce pays. Il se peut que cette union ne soit jamais parfaite, mais génération après génération elle a montré qu’elle peut toujours être perfectionnée. Et aujourd’hui, à chaque fois que je suis tenté par le doute ou par le cynisme à propos de cette possibilité, ce qui me donne le plus d’espoir c’est la nouvelle génération - les jeunes gens dont les attitudes , les convictions et l’ouverture au changement ont déjà fait l’histoire dans ces élections.. Il y a une histoire particulière que je voudrais vous conter aujourd’hui, une histoire que j’ai racontée quand j’ai eu le grand honneur de parler pour l’anniversaire du Docteur ( Martin Luther) King dans son église baptiste, d’Ebenezer, dans l’Atlanta. Il y avait une jeune femme blanche de trente trois ans nommée Ashley Baia qui participait à notre campagne à Florence, en Caroline du Sud. Elle avait travaillé à organiser une communauté plutôt Africaine Américaine depuis le début de la campagne et un jour elle se trouva à une table ronde où chacun voulait raconter son histoire et pourquoi il était là.

Et Ashley dit que lorsqu’elle avait neuf ans, sa mère avait eu un cancer. Et parce qu’elle avait manqué des jours de travail, elle avait perdu son assurance médicale . Elle a dû se mettre en faillite , et c’est alors qu’Ashley a décidé qu’elle devait faire quelque chose pour aidersa mère. Elle savait que la nourriture était très chère, aussi Ashley a convaincu sa mère qu’elle aimait et qu’elle ne voulait vraiment manger que des sandwiches à la moutarde. Parce que c’était le moyen le moins cher de manger.
Elle a fait cela durant un an jusqu’à ce que sa mère aille mieux et elle dit a tout le monde autour de la table que sa raison de se joindre à la campagne était d’aider ainsi les millions d’enfants de notre pays qui veulent et qui ont aussi besoin d’aider leur parents. Maintenant, Ashley aurait pu faire un choix différent . Peut-être quelqu’un lui a suggérer que les problèmes de sa mère venaient de ces noirs qui sont assistés et trop fainéants pour travailler, ou de ces hispaniques qui viennent illégalement dans notre pays. Mais elle ne l‘a pas écouté. Elle a cherché des alliés dans son propre combat contre l’injustice.

En tout cas, Ashley termine son histoire et demande à tous ceux qui sont autour de la table pourquoi ils soutiennent la campagne. Ils ont tous une histoire et des raisons différentes. Certains ont des problèmes particuliers. Et finalement ils se tournent vers un vieil homme noir qui était resté assis tranquille pendant tout ce temps . Ashley lui demande pourquoi il est là. Il ne parle pas d’un problème particulier. Il ne dit rien de l’assistance médicale ou de l’économie, ni de l’éducation ni de la guerre. Il ne dit pas qu’il était là pour Barack Obama. Il dit simplement à tous ceux qui sont autour de la table : « je suis ici à cause d’Ashley ».
« Je suis ici à cause d’Ashley ». En lui-même, ce simple moment de reconnaissance entre cette jeune fille blanche et ce vieil homme noir n’est pas suffisant. Il n’est pas suffisant pour donner une assurance médicale aux malades, ou un emploi aux chômeurs, ou l’éducation à nos enfants.
Mais c’est d’ici que nous partons. C’est ici que notre union devient plus forte. Et comme tant de générations l’ont compris durant deux cents vingt et un ans, depuis qu’un groupe de patriotes a signé ce document à Philadelphie, c’est ici que la perfection commence.

Traduction : Jacques Coubard pour www.humanite.fr