lundi 28 juillet 2008

Darwin est mort

Sous ce titre provocateur, je ne veux surtout pas surtout passer pour un partisan de l'Intelligent Design (ou plutôt, l'unintelligent design). Simplement poser mon point de vue sur une idée communément reçue et encore largement propagée à toutes les sauces par toutes sorte de gens, parmi les plus savants. La théorie de l'évulotion de Darwin, a pu rester valable pusqu'à la révolution industrielle.
Je ne vais pas la contester. Simplement poser le fait qu'aujourd'hui cette théorie n'est plus valide. Les espèces, y compris la nôtre, n'ont plus le temps de produire suffisament de générations pour que des gènes appropriés soient sélectionnés. L'impact de l'homme sur la bio-diversité est tel que jamais dans l'histoire de la vie les espèces n'ont disparu a une telle rapidité. Aujourd'hui, la sélection est humaine. Je ne dis pas que l'homme n'est pas un produit de la nature, mais que c'est lui même qui conditionne la nature et son environnement. Et au vu des résultats, pas de la meilleure manière. Au sens Darwninien du terme, je dirai même que l'homme est une espèce sous-évoluée, puisque nous créons les conditions de la destruction de toute forme de vie ! Il existe une croyance qui considère l'homme comme l'aboutissement ultime de la sélection naturelle de Darwin. Cette croyance est totalement dénuée de tout fondement. Tout d'abord l'évolution n'a pas d'aboutissement et deuxièmement l'intelligence de l'homme ne constitue pas en réalité une évolution en terme d'évolution (puisque son produit, la technologie, fruit de l'intelligence humaine, aboutit au final à la destruction). Simplement, l'espèce humaine présente des caractéstiques telles que pouvoir réfléchir, penser, parler, échanger...
Autre caractéristique : la volonté, et/où, la capacité de dominer, les autres ou la nature. C'est précisemment ce qui met à mal la théorie de sélection naturelle.
Certains prétendent qu'il s'agit là d'une forme de sélection naturelle. Cette idée reçue est en contradiction totale avec tous les principes philosophiques qui visent à la sagesse. L'homme en tant qu'être pensant est capable justement de défier la sélection en retenant quand même parmi ses membres les individus plus faibles, ou atteints de tares génétiques. Il s'agit là même de la plus belle propriété humaine, celle de vouloir préserver la vie humaine, d'en mesurer la valeur non en terme de qualité génétique mais de qualité humaine. Les débats passionnels entre les partisans du tout inné et ceux du tout acquis sont d'un autre âge. Aujourd'hui nos connaissances autant que notre culture ont une valeur intrinsèque. Dissocier l'un de l'autre ou prôner l'un ou l'autre est une erreur monumentale, dangereuse même. Aux extrèmes, nous aurions d'une part des eugénistes, de l'autre des fanatiques religieux... Alors plutôt que de répondre à des théories créationnistes en utilisant des arguments qui ne sont pas, ou plus, recevables, mieux vaut concevoir une unité acceptable par tous les partis. Redéfinir les termes. A ceux qui ne supportent pas l'idée de Dieu car pour eux la probabilité de Dieu est faible, je propose l'idée de Dieu admise par les scientifiques comme étant l'ensemble des choses inconnues, incertaines. Les scientifiques athées parlent aussi de Dieu, mais lui donnent une autre définition. Spinozza, que l'on considère souvent à tort comme l'un des précurseurs de l'athéisme, dans l'Ethique, tente de faire la démonstration géométrique de Dieu. Il pose le postulat de base que Dieu = Nature. Sa démonstration ne prouve rien d'autre que soit Dieu existe, et il est tout, (la nature, l'univers), soit il n'existe pas (mais à ce moment, l'univers n'existe pas, puisque Dieu est l'univers). Je suis athée, mais je suis contre l'athéisme militant d'Onfray ou de Richard Dawkins... Je suis plutôt partisan de l'agnostisme militant ! Liberté de culte oblige. Je n'ai rien contre le principe religieux, j'ai en revanche une forte aversion envers le dogmatisme. Ce que critiquent les athées (certains), c'est souvent cela. Mais alors, pourquoi se limiter aux seules religions ? Les dogmes sont omni-présents, en politique, en économie, en sciences même, des dogmes existent. Je n'ai rien non plus contre le principe de croyance, ni de culte d'ailleurs, s'ils apportent un quelconque bénéfice à l'individu ou la société. A partir du moment l'individu a pu 'choisir' sa croyance, et qu'il ne tente pas de l'imposer à tous, tout va bien. Si aller à la messe tous les dimanches m'apportaient un quelconque bénéfice, j'irai peut-être. Ce n'est pas le cas bien au contraire :-) Il est faux de croire que tous les croyants adoptent leur religion en tant que dogmes. Certains oui, d'autres non. Le fait religieux est de nature spirituelle, humaine. Certaines pratiques religieuses, certains cultes, s'avèrent véritablement bénéfiques et scientifiquement prouvables. La méditation, par exemple, déclenche un véritable appaisement que l'on peut scientifiquement constater au niveau des endorphines cérébrales. Vouloir prouver l'inexistence ou la faible probabilité de Dieu de manière scientifique et rigoureuse n'a à mon avis strictement aucun impact car Dieu est histoire de choix de croyance. Interdire de croire, c'est limiter une liberté fondamentale. L'inverse aussi est vrai... Imposer de croire. Je pense qu'il faut au contraire éduquer, éveiller, comprendre la nature spirituelle de l'homme, sa quête de vérité autant que sa peur de l'inconnu, de l'incertain. Pour terminer, il ne faut surtout pas au nom de la science prôner d'obscurantisme philosophique : interdire de faire le choix de croire.

1 commentaire:

prince2phore a dit…

De ce que je connais d'Ofray et de Dawkins, il n'est jamais question d'interdire de croire !
Ils revendiquent simplement le droit de considérer ces croyances comme tous les autres dogmes dont tu parle (politiques, économiques...) et de les critiquer et d'en débattre. d'abandonner un respect a priori qui n'a pas lieu d'être, loin de là...
L'athéisme n'est pas un dogme ou une croyance, il est le concept nécessaire à l'origine de la laïcité. Quand à Darwin, il a lui même, après l'origine des espèces, écrit sur l'évolution culturelle humaine qui rendait caduc la sélection naturelle biologique.
:)